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Urbanisme

CHARTE PAYSAGERE ET ARCHITECTURALE D’ARAUJUZON

OBJECTIFS DE LA CHARTE :

Le bourg d’Araujuzon présente un ensemble relativement harmonieux et homogène. Ceci confère au bourg un caractère typique du Béarn. Afin de sensibiliser les habitants et les futurs arrivants à la qualité paysagère et architecturale du bourg, la commune souhaite mettre en place une charte environnementale. Les objectifs de la charte sont de définir quelques règles basiques pour guider les actes de construction ou de rénovation dans le village afin de préserver le paysage de la commune, son caractère rural et « Béarnais », de préserver son identité.

ZONES D’IMPLANTATIONS DIFFERENCIES

Cœur du village, secteur historique :

Ce secteur recouvre le bourg où perdure l’habitat ancien. Il s’étend de part et d’autre de l’axe principal qui traverse le village, débutant (en venant de Sauveterre) à la maison Coustantis et finissant (direction Oloron) à la maison Peyrous. Il s’étend au nord, jusqu’à la route départementale et au sud jusqu’au bas de la colline qui longe la rivière Le Lausset. Cette zone densément construite présente des intérêts architecturaux et patrimoniaux qui font l’identité et la qualité du bourg d’Araujuzon. L’essentiel de cette zone est constructible. La succession des constructions (maisons, granges, annexes) structure les rues du cœur du village. Ce secteur n’est cependant pas uniforme. Il comprend aujourd’hui des constructions récentes qui font fi des caractères de l’habitat traditionnel. Certaines de ces constructions sont implantées au cœur du village et leur typologie est en rupture totale avec la trame de l’ancien. Heureusement elles ne sont pas visibles depuis la route principale et ne masquent pas d’habitations remarquables.

Ce secteur a pour vocation de conserver son caractère, les rénovations devront respecter les prescriptions de cette charte et avoir pour objectif la mise en valeur du patrimoine fermé. Pour les constructions nouvelles, l’objectif est d’assurer la continuité urbaine avec les caractéristiques spécifiques à ce secteur (implantation et volume du bâti, matériaux, couleurs …)

Secteurs de transition :

Ces secteurs couvrent les zones périphériques du bourg (Hameau, sortie ouest). L’habitat actuel y est dispersé, constitué d’un mix de maisons anciennes et de quelques constructions récentes. La volonté de l’état de limiter le mitage a pour conséquence que les constructions nouvelles seront rares. La carte communale de 2007 a créée une seule zone constructible limitée et comprenant déjà plusieurs habitations.

Secteur de développement :

Ce secteur couvre le quartier situé à l’est du village. C’est le quartier où s’est développée l’urbanisation récente d’Araujuzon, et c’est aussi celui où s’implanteront la majorité des futures constructions du village. L’urbanisation de cette zone est encore loin de couvrir la zone constructible prévue par la carte communale établie en 2007 (et révisée en 2015).

L’habitat de ce quartier est sous forme pavillonnaire. L’implantation des maisons, leurs volumes, leurs formes, les matériaux employés ne répondent à aucune règle. Le résultat est une succession hétérogène de maisons implantées au milieu de leur parcelle et le long de la route qui mène à Araux.

Ce quartier a vocation d’être bâti. Il est appelé à évoluer, se densifier et s’étendre. On peut aisément imaginer que dans un avenir relativement proche, les constructions nouvelles, à force de s’implanter le long de cette route, rejoindront le village d’Araux. L’enjeu consiste a créer dans le développement à venir une cohérence paysagère, urbaine et architecturale, ou du moins à limiter les constructions excentriques qui pourraient accentuer la diversité actuelle. Cette zone étant située à l’entrée du village, il faudra à moyen terme, préserver la qualité du lieu, implanter un traitement urbain approprié (trottoirs, alignement d’arbres, piste cyclable …). Il faudra aussi implanter des accessoires permettant de garantir le contrôle de la vitesse des véhicules pénétrant le quartier.

PRINCIPES DE COMPOSITION URBAINE

Bourg, Cœur du village :

Toute opération devra respecter la densité et les formes présentes. Priorité sera accordée à la conservation, la remise en état, la mise en valeur du patrimoine formé. Les constructions nouvelles devront assurer la continuité urbaine avec les caractéristiques spécifiques à ce secteur (densité, volume du bâti, aspect architecturaux externes, matériaux, couleurs, …).

Secteurs de transition et de développement :

Toute nouvelle urbanisation devra s’inscrire dans une démarche de projet à l’échelle du bourg. Une attention particulière devra être apportée aux façades sur voie communale et à la hiérarchisation des voies. Les voies de desserte ne devront pas être surdimensionnées.

Au fur et à mesure de l’urbanisation des places ou des cours devront être créées pour favoriser les échanges sociaux. De vrais lieux de vie devront être conçus et non pas seulement des aires fonctionnelles pour le stationnement des véhicules ou le retournement des voitures. Les bandes boisées, haies bocagères et autres clôtures existantes doivent être conservées et entretenues.

PRESCRIPTIONS PAYSAGERES

Toutes zones :

L’implantation des constructions nouvelles devra se faire en fonction de l’orientation de la parcelle. Plusieurs objectifs : dégager le maximum d’ensoleillement sur la parcelle. Limiter les ombres portées aux constructions voisines; Accès, ensoleillement, vues, voisinage doivent déterminer l’implantation qui dégagera un espace lié à l’espace public et un espace intime plus libre. L’implantation du bâti devra permettre les extensions futures. Les nouveaux projets devront respecter le terrain naturel, sans déblais, sans talus, ni remblais. Les nouvelles maisons devront être adaptées au terrain et non l’inverse.

La hauteur des constructions dépendra de la hauteur des bâtis existants sur les parcelles mitoyennes. La hauteur des bâtis secondaires sera à déterminer en fonction du bâti principal, son faîtage sera nécessairement plus bas.

Zone du bourg :

Le bâti principal des nouvelles implantations devra être implanté de manière à créer un espace public : rue, place ou carrefour. Pour respecter la continuité urbaine, le bâti principal devra être implanté dans le même alignement que les habitations voisines. S’il est en retrait, l’espace dégagé sur l’espace public devra être défini et constitué comme une cour clôturée, les jardins se développent à l’arrière ou sur le côté.

PRESCRIPTIONS ARCHITECTURALES (TOUTES ZONES)

REHABILITATIONS

Parce que le bâti ancien traditionnel constitue l’identité du village, il convient, lors des opérations de rénovation ou de réhabilitation, de préserver autant que possible ses éléments caractéristiques.

Les toitures : Les pentes de toiture existantes devront être conservées. Les matériaux de toiture devront être en harmonie avec les matériaux et les couleurs des toitures avoisinantes, ainsi que la couleur des façades et menuiseries. Les matériaux utilisés devront être semblables matériaux traditionnels. L’ardoise ou les matériaux y ressemblant devront être privilégiés. Ne sont pas souhaités, les tuiles canal ou romanes de type néo-provençal, les toitures en bac acier. De même le choix de couleurs panachées pour les éléments de toiture, les tuiles plastiques et les tuiles vernissées qui, par leur brillance et leur clinquant ont du mal à s’intégrer dans nos paysages. Les ouvertures en toitures devront faire partie de la composition de la façade et être alignées sur l’axe des fenêtres. Les antennes et paraboles ne devront pas être implantées sur les versants (ou les façades) les plus visibles. Le zinc sera privilégié pour les gouttières.

Les façades : Recommandé : Respect des emplacements des percements d’origine. Portes d’entrées adaptées au caractère architectural de l’habitation. Enduits à la chaux et sable; sont acceptés les enduits prêts à l’emploi et colorés dans la masse, enduits taloché puis couverts d’une ou plusieurs couche de finition en peinture. Sont acceptés les décrépissages de façade, bien que ceci soit un non sens : d’une part l’enduit permet d’étancher la façade, d’autre part traditionnellement les maisons étaient couvertes d’un enduit. Déconseillé : la suppression des contrevents, la peinture des briques et des pierres.

Couleurs : La gamme chromatique des façades, menuiseries et des toitures doit être en parfaite cohérence avec l’environnement voisin, et respecter les couleurs locales. Les couleurs utilisées pour les parties visibles de l’espace public (rue, place, …) doivent se référer à la gamme chromatique proposée dans la présente charte.

Clôtures : Lorsque le bâti est en accroche sur la rue, une clôture haute venant en continuité des bâtis voisins peut être acceptée. Dans les autres cas la hauteur maximum sera de 1,30m. Les limites sur la rue seront à dominante minérale.

CONSTRUCTIONS NOUVELLES

Les maisons ne sont pas souhaitées dans la zone de développement, elles ne sont pas recommandées dans le bourg.

Les toitures : Les toitures devront être en harmonie avec les matériaux et les couleurs des toitures avoisinantes. Les pentes des toitures devront s’approcher de celles du bâti traditionnel local. Pentes recommandées entre 60 et 100%. Ne sont pas souhaités, les tuiles canal ou romanes de type néo-provençal, les toitures en bac acier. De même le choix de couleur panachées pour les éléments de toiture, les tuiles plastiques et les tuiles vernissées qui, par leur brillance et leur clinquant ont du mal à s’intégrer dans nos paysages. Les antennes et paraboles ne devront pas être implantées sur les versants (ou les façades les plus visibles).

Les façades : Les ouvertures par leurs emplacements, leurs proportions participent à l’esthétique des façades et à l’harmonie des constructions. Elles impactent le paysage vu depuis l’espace public et doivent donc s’y intégrer. Sont déconseillées les façades principales (sur rue) aveugles, les volets roulants avec caissons non intégrés à la maçonnerie. Concernant les enduits et parements sont déconseillés l’emploi de matériaux comme le PVC, les plastiques ou stratifiés, l’acier ou autres métaux en remplacement des enduits traditionnels. Les systèmes de climatisation ou de pompe à chaleur peuvent être intégrés dans les façades, mais ils ne doivent pas être appliqués sur les façades principales et vus depuis l’espace public.

Couleurs : Les couleurs appliquées sur les constructions façade, menuiseries, couverture devront être en cohérence avec les couleurs traditionnellement utilisées localement. Une palette chromatique figure dans la charte et liste les tonalités de couleurs recommandées.

Les clôtures : les limites sur la rue seront à dominante végétale. Les haies en limite de parcelles seront composées d’essences locales en mélange. Elles peuvent être variées, présenter des décrochements, comporter des arbustes ou des arbres. Ces haies dans leur ensemble, ne dépasseront pas les 1,30 m afin de ne pas bloquer les vues. Elles pourront être construites à condition que l’ouvrage soit bas : 0.80 m maximum ; les murs peuvent être en galets maçonnés ou à joints secs ou enduits. Le linéaire de clôture sur la rue ne doit pas être excessivement long.